
Félidé farouche
Je voulais parler d’un ressenti à propos de mon identité alter-humaine, celui du bien-être que me procure cette « deuxième moi ».
Je m’explique : je me considère intérieurement comme un chat, et cela, depuis toujours.
J’ai découvert le terme « alter-humain » uniquement en 2024 par le biais des réseaux sociaux, il n’y a vraiment pas longtemps. Après des mois de recherche non-régulière et maladroite, j’avais enfin appris les bases de l’alter-humanité. Et je cherche encore aujourd’hui toujours plus d’informations auprès de cette communauté !
Bon, je vais maintenant décrire un des ressentis le plus spécial que j’ai au cours de ma vie. Le fait de m’identifier à ce petit félidé des forêts me fait ressentir un certain bonheur.
C’est une identité précieuse et importante à mes yeux. Une identité qui me fait me sentir heureuse, comme quelqu’un de sauvage à l’intérieur, comme quelqu’un qui a parfois un petit espoir de se réveiller dans un corps de chat un jour. Cette identité féline m’aide à me sentir bien, elle donne un sens à ma vie, me guide.
Bien sûr, je me sens parfois très triste de ne pas avoir un corps fait pour marcher à quatre pattes, de ne pas vivre dans la forêt et de ne pas chasser le gibier pour m’en nourrir ensuite.
Je me dis que, m’identifier en tant que « felis silvestris » est quelque chose qui m’aide et qui me rend heureuse.
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Ah… Le monde animal, sauvage ou domestique, forestier ou urbain, toujours aussi fascinant, n’est-ce pas ?
Depuis mon plus jeune âge, les chats ont été un refuge pour moi, un monde rassurant et apaisant, un univers bestial et attirant. J’ai rapidement pris goût à me comporter en animal. J’aimais faire des allers-retours à quatre pattes dans le couloir de mon appartement, j’aimais manger ma nourriture tel un chat, j’aimais miauler, j’aimais exprimer mes émotions en poussant de petits bruits animaux et en m’agitant, j’aimais m’imaginer être un animal. Je ressentais de diverses choses, qui la plupart du temps me faisaient du bien. Je ne me posais pas de question, je vivais le moment présent.
J’ai grandi avec ce petit félidé en moi. En fait, les chats étaient mon obsession. Je pouvais passer des heures à parler de chats, je ne dessinais presque que des chats ; quand je jouais, j’incarnais obligatoirement un personnage chat.
En octobre 2023, j’ai découvert le terme « thérian » par une amie, sur discord. Je n’étais aucunement renseignée sur l’alter-humanité, je ne savais même pas l’existence du mot « alter-humain » ! Je n’étais pas informée sur le fait qu’il fallait rechercher son identité non humaine et son thériotype. Je n’avais que des vidéos de quadrobic sous les yeux.
Et moi, bête comme je suis, je me suis dis thérian, m’appropriant plusieurs identités non humaines, portant des masques et des fausses queues d’animaux en faisant du quadrobic. Bref, je me trompais complètement et j’en ai honte aujourd’hui.
Cela a duré des mois… Jusqu’à ce que je me rend sur un serveur discord qui parlait de l’alter-humanité. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à faire des recherches irrégulières et maladroites, étalées sur plusieurs mois. J’ai appris par la suite les « bases » de l’alter-humanité. Je me suis renseignée de plus en plus chaque mois, passant par plusieurs thériotypes.
Aujourd’hui, j’ai une identité alter-humaine confirmée, une identité de Chat Sauvage. Je ressens parfois du plaisir à m’identifier en tant que chat, parfois je suis inquiète à l’idée de ne pas être une véritable alter-humaine, parfois je suis tout simplement triste de ne pas être un chat. Avec la découverte de cette communauté, j’ai pu explorer mes ressentis, mes expériences et trouver de nouvelles manières de les exprimer.
J’ai toujours eu ces sensations fréquentes non humaines, j’ai toujours eu le besoin de me comporter tel cet animal. J’aime m’identifier en tant que « felis silvestris ».