Aujourd'hui, il pleut. Ma partie humaine aime pas ça, ma partie oiseau, encore moins. J'ai un rapport assez négatif avec l'hiver dans mon animalité : Il n'y a plus de proies, il fait froid, ce que j'enregistre comme dangereux, et je n'ai même pas la liberté de certains de mes camarades à plumes de partir vers d'autres contrées plus chaudes et prospère, étant un oiseau plutôt médiocre en vol.
Mon animalité ne disparait pas complétement, l'hiver, mais elle est quand même bien réduite pour une raison très simple : l'oiseau en moi veut juste se gonfler les plumes pour garder le peu de chaleur qui me reste, se planquer quelque part, et attendre, en mangeant ce qui passe quand j'en ai l'occasion.
Mais c'est parfois assez intéressant de me comparer à la norme de l'animal, dans la communauté, à cause de ce trait. J'ai tendance à très bien comprendre les ours : je n'hiberne pas, mais bon dieu, ils ont la bonne idée. Par contre je me trouve tout à fait à l'encontre de certains loups, qui adorent la neige, l'hiver, le froid. Parfois ça me surprends, car j'aurais conceptualisé l'hiver comme une période difficile chez la plupart des animaux, et pourtant beaucoup me disent qu'ils aiment encore moins l'été (quand pour moi, c'est la fête : insectes à gogo, bon bains de soleils, période de nidification... Je cours partout !). Du coup je me suis dis que j'allais partager cette pensée.
Et vous, quelle saison vous est la plus difficile? Est-ce que votre animalité change de l'une à l'autres, ou êtes vous assez constant, sans vrai fluctuation avec la météo? Je serais heureux de vous lire.
Comme le blaireau opportuniste, je ne suis pas très sensible aux variations des saisons. Je me sers de ce que je trouve sur le moment donné. J'imagine que c'est un trait probablement très humain mais l'hiver me rend "molle". Le blaireau européen n'hiberne pas mais son métabolisme est très ralenti. C'est quelque chose qui me semble logique. Je suppose que c'est aussi quelque chose de typique chez les humains mais je me sens vraiment bien en hiver quand je suis dans mon terrier-lit, au chaud, entourée de mes peluches de blaireaux durant des heures. J'aime me dire que c'est ce que font les blaireaux dans la forêt, actuellement. Les blaireaux utilisent leurs bandes sur la face pour se reconnaître (ils ont une mauvaise vue), j'aime porter des tenues très colorées pour ressortir du paysage. Je suis notamment très sensible a ce besoin d'être " visible" en hiver quand tout semble gris et fade autour de nous.