Salut tout le monde !
Je posterais ici de manière similaire à mon Dreamwidth, qui resteras en anglais principalement. Mais ça me donnera un endroit stable pour poster les traductions des écrits que j'y fait ! Je pose aussi le lien de mon site, Roadrunner Rambles, lui aussi actuellement en anglais, mais que je compte étendre à une version française du truc dans le futur (déjà faut que je finisse la page en anglais).
Pour qui je suis :
Je suis Hemlock, actuellement 22 ans, et dans la communauté therianthrope depuis 2018, bien que j'ai trainé dedans depuis 2016 pendant mes années de recherches. Je suis un géocoucou, Geococcyx, et très probablement Geococcyx californianus, le grand géocoucou de californie.

(ça ressemble à ça)
Je vous garde la description précise de mes shifts à un autre post, vu que c'est le prochain truc que je dois ajouter à mon site perso de toute façon.
Je me considère aussi draconique, d'une manière que les gens appellent maintenant "cambitherian", entre other-hearted et otherkin, mais très franchement je n'utilise pas ce mot. Tout ce que vous devez en savoir : ça change énormement, j'ai souvent ce que j'appelle des "facettes" qui se déclanchent, en gros des mini-phases ou je me sents plus cockatrice, plus wyverne, plus créature draconique quelconque d'un jeu... Parfois j'ai des shifts, souvent ça "s'ajoute" à mon être-oiseau (et donc ce sont souvent des créatures un peu aviaires), et je pense que ça vient d'avoir aimé fortement les dragons étant enfant. Quand tu es un gamin qui sents des ailes fantômes et qui bouffe du folklore français de dragons régionaux tout les jours, c'est facile de connecter les deux, donc j'ai passé la plupart de mon enfance à me voir comme un dragon, jusqu'à ce que je remarque qu'un oiseau faisait plus sens, mais du coup mon cerveau à une facilitée à me donner des tendances draconiques.
Je suis aussi other-hearted de beaucoup de choses, ayant en général une passion pour la biologie. J'apprécie donc par exemple énormément les arthropodes, surtout insectes et arachnides (j'étudie même l'entomologie), mais aussi certains oiseaux (par exemple les galliformes), certains biomes (tout ce qui est chapparal, de manière logique), etc etc. Donc je pourrais de temps en temps poster sur ça aussi.
Pour ce qui est pas alterhumain de ma personalité, mais peut quand même s'y lier pour des écrits :
Je suis Butch, une identité plus commune en amérique, qui définie les lesbiennes masculines. Bien que beaucoup de butch se voient femme, beaucoup sont aussi transmasculin, nonbinaires, ou "juste butch", c'est à dire butch en temps que genre. C'est quelque chose qui se mèle beaucoup à mon identité d'oiseau mâle dans un corps humain femelle (J'utilise il/lui comme pronoms).
Je suis sur le spectre schizo. Je vais probablement préferer ne pas aller dans les détails de diagnostiques, vu que c'est flou même pour les professionels qui me suivent, mais j'ai du coup parfois des choses à dire sur les intersection des troubles psychotiques et de l'alterhumanité. Cependant je ne suis pas zoanthrope clinique, et mon identité aviaire semble séparée de tout ça. Cela impacte plus des choses similaires à une pluralité comme dans certains troubles dissociatifs.
Je dessine, et j'aime lire ou regarder de la xenofiction. Il se peut que je parle des deux de temps en autre vu que cela croise souvent mes interets thérianthropes, en particulier la xenofiction (toute fiction ou le personnage principal n'est pas humain, comme par exemple les fourmis de Werber, ou chiens de guerre de Tchaikovsky).
Bonne lecture !
Paradoxe de perspectives
Un texte portant d'un côté sur "l'otherlinking", aka le fait de volontairement provoquer une identité alterhumaine, ici de manière éphémère, sous formes de caméo-shifts, et d'un autre sur mes expériences et mes shifts lorsque j'incarne un arthropode
Je ne parle pas beaucoup de mes expériences en tant qu'arthropode. Je suis coeur d'arthropode / arthropod-hearted, c'est très vite évident, de ce que j'étudie à la façon dont j'occupe mon temps et à ce que j'aime lire.
Je ne me considère pas comme une araignée. J'aurais pu. Beaucoup de mes expériences correspondent à celles du thérian moyen ; je ressens des shifts, j'ai senti des membres fantômes, une ou deux fois, de la même manière que mes membres fantômes aviaires se présentent quand je ne les force pas, j'ai ressenti une « justesse » similaire face à certaines sortes d'araignées (et quelques autres arthropodes), pareille à ce que les roadrunners, et les choses qui ressemblent à des roadrunners, suscitent en moi. Cependant, je ne suis pas une araignée. Je suis à quelques mètres sur la gauche d'une araignée, et si je louche et incline la tête, j'aurais peut-être pu me voir en être une, ou j'en ai peut-être été une et c'est un peu un vestige de ce temps passé, si les âmes existent, mais je n'en suis pas une, pas de la même manière que je suis un oiseau. Et alors que je choisirais d'avoir des plumes si je le pouvais, je me contente maintenant d'observer les araignées comme une entité distincte de moi-même, et non comme un reflet de ce que je devrais être.
Cependant, je sais quand même ce que l'on ressent lorsqu'on est une araignée. En fait, c'est à partir de cette expérience que j'ai commencé à m'amuser à voir si je pouvais aussi provoquer des shifts d'autres arthropodes que je voyais lors de mes études, un tremplin vers la métamorphose en tant que passe-temps amateur. Je ne sais pas trop dans quelle boîte mettre cette araignée. Ce n'est pas un kintype. Pas un linktype, car c'est la seule de mes expériences avec les arthropodes qui n'était pas volontaire. Un peu plus que ce que l'on attend généralement d'un heart-type. Si j'étais plus fantaisiste, je pourrais l'appeler un "antea-type", une vie antérieure qui laisse encore une trace, mais je ne suis pas très spirituel, alors cela me semble faux aussi. Je suppose que cela restera « l'araignée ».
Il y a peu d'arthropodes dans la communauté. Pas aucun, j'ai parlé à quelques-uns, notamment une blatte, quelques papillons de nuit, quelques guêpes, au moins un mille-pattes, et une variété de monstres insectoïdes chimériques. Quelques araignées aussi, je crois, mais jamais assez pour comparer mes expériences. J'ai trouvé peu satisfaisant d'essayer de lire les expériences d'arthropodes, car beaucoup d'entre elles ont tendance à rester dans la partie superficielle de l'expérience : un rudimentaire « j'ai regardé cette image, et ça m'a semblé juste », ou « j'ai senti des ailes, et c'était similaire à un papillon de nuit ». Non pas que ce soit une mauvaise façon de vivre l'expérience, mais ma curiosité n'en est pas pour autant rassasiée. Voici donc toutes mes notes sur le fait d'être une variété d'arthropodes, de mon araignée à celles en lesquelles je me transforme à ma guise, pour les autres qui, comme moi, aiment les descriptions inutilement longues d'Etre.
Tout d'abord, le titre. Pourquoi un paradoxe de perspective ? Pour moi, le fil connecteur entre tous les arthropodes terrestres (et affiliés) que j'ai été est ce sentiment d'être extraterrestre. Pourtant, le monde ne l'est pas du tout ! Il s'agit de toutes les choses avec lesquelles je peux encore interagir, que je peux encore trouver si j'essaie. Les noemata de l'araignée impliquent un monde complexe, labyrinthique, fait d'ombres et de mouvements qui se chevauchent. Les noémata d'un endoparasite comportent de la chaleur et un rythme pulsatoire. Le mille-pattes était surtout du toucher, de la vitesse, Attraper, dans des endroits cachés humides et luxuriants. Lorsque j'essaie de les représenter à l'échelle humaine, j'aboutis facilement à des mondes fantastiques. Le Val Putride de Monster Hunter, pour les vers filaires qui migrent dans le corps. C'est plus putrescent, mais j'y ressens ce rythme chaud et palpitant, même s'il existe peut-être de meilleures analogies. Pandora et sa toile végétale sont une version à taille humaine de n'importe quelle petite forêt, quand on est un scarabée prédateur d'un demi-centimètre de long. Être quelque chose d'aussi petit me semble effectivement étranger, maintenant que je fais partie de la mégafaune. Chaque visions que j'obtiens, lorsqu'il est appliqué à la taille humaine, devient gargantuesque et inimaginable à voir sur terre.
C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles ils sont si rares. Comment se rendre compte que l'on était quelque chose de si petit, alors que l'on a l'impression d'être si grandiose. Il est difficile de s'agenouiller, face contre terre, incliner le regard et de réaliser que son Yggdrasil n'était même pas le plus grand de son espèce. C'est la raison pour laquelle j'aime devenir insecte. Cela vous permet d'apprécier les petites choses.
Quand il s'agit d'être une araignée, je ne peux qu'approximer. Je n'ai pas choisi, je dois donc reconstituer ce qui m'a été donné. Cette expérience était également partagée avec une personne disparue depuis longtemps qui habitait mon esprit, je ne peux donc garder que ce qui n'appartient qu'à moi. Certains éléments étaient plutôt vagues. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi je savais que je devrais avoir du venin. Je savais simplement que c'était la façon dont une chose comme moi pouvais tuer. Peut-être n'aurais-je même pas su, en tant que tel, que c'était vraiment cela. C'est simplement une partie de la vie. Le soleil se lève dans le ciel. L'eau est mouillée. Mes chélicères percent et liquéfient. Ce n'était même pas la partie la plus importante de la chasse pour ce que j'étais, juste l'acte final. Ma chasse ne consistait pas à fabriquer quelque chose de délicat et de vicieux qui prendrait au piège, ni à faire une chasse effrénée après la proie. J'étais mécanique. Un piège à ours biologique. Devenir Plus Araignée signifiait faire preuve d'une patience inhumaine (bien qu'il faille s'attendre à ce qu'elle soit inhumaine), cela signifiait être réactif plutôt que proactif. Je n'avais que des fragments, mais c'était presque méditatif d'être une araignée, et j'aime bien ça. En symbiose avec cet autre esprit, je pouvais sentir ses phyllotrachées fantômes (comme des branchies sur mes côtes), et le dessin fantôme de ses yeux sur mon visage (pas tant de vision que ça. des ombres surtout, claires et sombres. des mouvements.). Des membres longs et agiles de chaque côté, écartés comme une mâchoire (forte, sensible, comme la gâchette d'un fusil). Capable de se plier à plat, de devenir le mur sur lequel il se tient (pneumatiques internes, fluides entrant et sortant). Quoi que ce soit, ça aimait l'ombre, la fraîcheur et l'humidité. ça n'aimait pas le mouvement au-dessus de soit, mais ça ne le fuyait pas vraiment, ça se cachait simplement mieux et attendait. ça pouvait être rapide, quand il le fallait, mais la plupart du temps, c'était simplement silencieux.
C'est un peu difficile de faire un tout à partir de morceaux, surtout si je ne suis pas toujours l'araignée. En tant qu'oiseau, je peux simplement réfléchir sur moi-même à tout moment, et c'est tout simplement ce que je suis, tout le temps. Avec l'araignée, je devais en quelque sorte vivisecter des morceaux au moment et à l'endroit où ils se présentaient, et c'était un à peu près tout, à moins que je n'en provoque d'autres, ce que j'ai fini par faire.
J'ai joué à me déguiser en une variété de créatures qui me semblaient assez similaires, pour voir ce qui me convenait. J'ai essayé des amblypyges, mais si les pédipalpes ravisseur étaient corrects, et le touché plus que tout autre sens aussi, les longs et fins fouets n'étaient pas tout à fait quelque chose que j'avais ressenti auparavant, et il manquait ce Venin inhérent que mon cerveau m'informait que je devais avoir. Les araignées Huntsman et les araignées-loups étaient amusantes. Tellement amusantes que j'ai longtemps espéré que ce serait ça. C'était quelque chose de très interactif, peut-être pas autant qu'une araignée sauteuse, ça je n'ai jamais essayé, mais c'était beaucoup plus excitant que l'araignée mystérieuse. Mais ce sentiment d'être quelque chose de rapide n'était pas correct, et le sentiment de pattes ravisseuses, bien que présentes avec les Heteropoda, ne correspondait pas du tout aux araignées-loups.
J'ai en fait compris le coupable le plus probable assez récemment, en observant les bois près de chez moi. Il y a en fait toutes sortes de petits pièges à ours biologiques mortels qui jonchent les fleurs, comme des anges de la mort décademment habillés pour les abeilles et les mouches : Les araignées crabes des fleurs. Je les adore, maintenant que je sais où les chercher. J'ai toujours vécu près de ces bois, mais je ne les avais jamais vues. Thomisus onustus, Synema globosum, Runcinia grammica, Heriaeus hirtus et probablement d'autres que je n'ai pas encore rencontrées. Je ne pense pas que mon araignée mystérieuse soit l'une d'entre elles, mais presque. Si je devais deviner, il s'agirait d'une sorte de Xysticus, ou quelque chose d'analogue. Une araignée crabe de terre. Je peux me tromper, ce n'est pas une science exacte, il est difficile d'interpréter ce qui pourrait très bien être une invention de mon esprit. Mais je suis assez satisfait de cette réponse, pour l'instant.
Voilà donc l'arthropode numéro 1, celui que j'ai été le plus souvent et celui qui m'a appris à me métamorphoser.
Il me faut un certain temps pour parvenir à faire une tentative décente lorsque je tente d'être quelque chose que je n'ai jamais été. Il est facile d'avoir des parties. Je peux sentir les ocelles d'une guêpe, la mandibule préhensile d'une larve de libellule ou une paire d'ailes de perce-oreille sans problème, tant que j'ai des références. C'est juste une question de visualisation, en fait. Je dessine comme hobby. Pour moi, provoquer un shift en moi, c'est comme dessiner, mais avec des sensations. Prenez la pattez ravisseuse d'une mante. Consultez un dessin d'anatomie. Mon bras devient une coxa. Le coude, le trochanter, puis l'avant-bras, le fémur. Ma main fusionne et devient le tibia. Je n'arrive pas à le plier correctement, mais je sens le poids des épines le long des crêtes, je sens les endroits où ça doit se plier et se verrouiller comme une machine bien huilée. Ensuite, le tarse, qui semble actuellement devoir jaillir de mon majeur, étrangement approprié pour taper sur des touches. Trop court, dans un corps humain, mais tout aussi flexible, bien que dépourvu des deux crochets à l'extrémité. C'est vague, et au moment où j'écris ces lignes, je peux simplement me secouer le bras et revenir à un état plus neutre de ma confusion habituelle entre l'homme et l'oiseau, un mélange plus confortable lorsqu'il s'agit d'utiliser un clavier.
La tâche devient délicate lorsqu'il s'agit d'additionner tous les éléments. Je peux avoir un bras de mante, mais je dois ensuite le maintenir et ajouter sa tête, avec son ensemble complexe de mandibules, d'antennes, d'yeux faits d'yeux. Un membre doit devenir six, et mon corps commence à dérailler. Un oiseau, un tétrapode, est déjà quelque peu complexe, mes bras humains sont à la fois des analogues d'ailes et de pattes d'oiseau. Quel est l'analogue de la troisième paire de membres d'un insecte, où vont-ils ? J'ai tendance à préférer m'allonger lorsque je cherche comment placer et dessiner ces fantômes de manière optimale, les yeux fermés, afin que mes sensations humains ne les chevauchent pas trop. C'est encore mieux dans l'obscurité. Une fois que c'est fixé, je peux généralement le déclencher à nouveau plus tard, et il se mettra en place naturellement.
C'était plus facile avec quelque chose d'aussi simple qu'un ver filaire, même si cela dépendait fortement de ne faire... pas grand-chose. Je n'avais pas vraiment besoin de me concentrer sur les fantômes (un ver, sans yeux, sans membres, c'est plutôt simpliste), mais seulement sur l'esprit. L'esprit n'est pas quelque chose dont on peut facilement trouver des références, et pour être honnête, je dirais que ce que je ressens est très probablement un simulacre de la vérité, après tout je n'arrête pas d'avoir des neurones humains pendant l'expérience. Mais ce n'est pas vraiment la question, l'important c'est que ce soit amusant. C'est la solitude qui m'a poussé à me métamorphoser en filaires. Je me suis demandé ce que l'on pouvait ressentir en étant une chose qui n'est jamais seule, parce qu'elle vit à l'intérieur de quelque chose d'autre, constamment entourée de ses pairs et de ce qui la nourrit. Il s'agissait surtout de sensations, de ce que je ressentais, et il était étrangement facile d'y glisser, peut-être parce que j'ai l'expérience d'écrires de parasites pour certaines créatures fictionelles.
À l'époque où je n'étais pas sous traitement, je voyais le monde respirer, parfois, palpiter et se mouvoir, les murs se tendre et se relâcher comme un poumon, le sol bouger sous mes pieds. Le nématode a ressenti quelque chose de similaire, dans mon esprit. Chaleur tout autour, chaque battement de cœur est une pulsation, le monde autour de vous se contracte, s'écoule, se tord, chante. Beaucoup, beaucoup d'autres autour de vous. Aller de l'avant, sans raison. Pas vraiment besoin de raison, vivre simplement en suivant la chanson. C'est honnêtement l'un des shifts les plus agréables qu'il m'ait été donné de vivre. Pas de peur. Rien à fuir. La mort est simplement une possibilité du monde qui vous nourrit également. Vous ne pouvez pas y échapper, car il n'y a pas d'autre monde vers lequel fuir, et vous êtes simplement ici, et vous devez aller de l'avant, et c'est tout. Donc pas de peurs. ça ne changerais rien. Un nihilisme parfait. Les seuls aperçus que j'ai sont ceux de la scène à l'intérieur du corps, peut-être qu'une autre partie du cycle serait différent, mais je suis satisfait de ce que j'ai vu.
Je dirais que l'esprit sera plus facile à atteindre pour les écrivains que pour les artistes visuels. Vous pouvez faire des recherches. Je ne considère pas que je canalise une âme, je ne trouve donc pas qu'il soit moins intéressant de construire cet esprit par la lecture d'articles scientifiques qui, eux aussi, tentent d'imaginer ce que c'est que d'être quelque chose d'autre. Pour en revenir à la mante, je suppose que j'ai choisi un animal facile à être pour moi. Il s'agit encore une fois d'une chose qui reste dans un état d'attente. Cependant, elle est beaucoup plus active, beaucoup plus visuelle que mon araignée. Qu'est-ce que je ressentirais ? Quelles couleurs verrais-je ? Où sont les capteurs me permettant de comprendre le monde dans ce corps ? Que craindrais-je ? Que rechercherais-je, au contraire ?
C'est à ce moment-là qu'il m'est utile d'avoir le corps fantôme. Je le déclenche, parfois je fais de petits rituels pour le lier à certains accessoires ou bibelots, car je trouve que cela m'aide à me concentrer. En me transformant, en sentant les membres étranges et les sensations inconnues, je trouve qu'il est plus facile de se glisser dans un esprit étranger. Tout devient neuf. Les bois près de ma maison sont découverts pour la millième fois avec des yeux nouveaux. L'araignée a cherché l'humidité, l'ombre et le silence. Le mille-pattes a cherché la chaleur, son long corps enroulé s'étendant sur des mètres, puis une chasse, mais tout était trop petit pour être proie, alors il a attendu, touché-goûté son environnement, avec curiosité. Peut-être que la mante chercherait une zone surélevée, avec un feuillage luxuriant pour se cacher, et qu'elle observerait. Je devrais essayer un jour.
Peut-être que mes expériences avec les arthropodes aideront de nouvelles personnes à tenter des formes plus impermanentes de de nonhumanité, très franchement je ne pense pas que ce soit le temps passé qui fasse le sérieux d'une identité, mais il est difficile même pour moi de séparer les deux parfois, tant ils étaient liés dans l'ancienne culture des forums (sans même toucher à l'idée que, horreur, l'identitéet les expériences volontaires sont dignes d'intérêt). Honnêtement, je recommande d'essayer parce que c'est amusant. Alors un petit défi aux lecteurs : j'aimerais que vous choisissiez quelque chose, que vous le deveniez, et que vous reveniez me le raconter. Des points bonus s'il s'agit d'une sorte d'arthropode. Bonne chance !